![]() Don de Marie Circulation
Retour à l'accueil |
Présentation de l'éditeur JMG Le Clézio ouvre ici sa boîte noire, qui révèle ce qui l’a éveillé à l’écriture. D’abord l’image des murailles sur la Méditerranée, qu’avaient élevées les Allemands à Nice pour empêcher la population civile d’accéder à la mer. Pendant la guerre, la faim et la maladie étaient partout. De là est née une sensibilité singulière pour capturer tout ce qui se passe. Puis son premier roman, écrit à dix ans, qui imaginait l’histoire d’un enfant africain quittant l’Europe… C’était l’époque où il rejoignait le Nigéria, où vivait son père médecin. Un père qu’il n’avait jamais connu à cause de la guerre. Un père qui lui ferait découvrir un continent et un destin nouveaux. En vivant avec des enfants africains, en faisant l’expérience d’une nature si différente, si riche et si fragile, il a forgé son goût de la liberté. Sa liberté, c’est de pouvoir écrire. De ses ancêtres bretons échoués sur l’île Maurice, de sa famille mauricienne, (l’île appartient à l’Union africaine), de son père britannique (Maurice étant alors une colonie), de sa seconde enfance nigériane, JMG Le Clézio conclut qu’il a une « identité nomade ». Toute son œuvre vit de son rapport au monde si singulier. De son attention à l’autre, au déshérité, à l’indésirable. De sa volonté que l’écriture devienne action. L’utilité de la littérature semble utopique face aux désastres du monde. Dans ces pages, il essaye d’y répondre avec sa franchise, sa culture, sa vision. ----------------------------------------------------------------- " J'ai eu la chance et la malchance de naître pendant la guerre, or les enfants nés dans une guerre sont particulièrement attentifs au malheur et à la difficulté de la vie. Je me souviens très bien des bombardements, ma mère, ma grand-mère, mon frère et moi vivions à Nice à cette époque-là. Mon père était médecin en Afrique. Nous étions séparés par la guerre. Il était né sur l'île Maurice qui appartenait à l'empire britannique. Il avait été expédié au Nigeria. Du côté de ma mère aussi, ils étaient mauriciens, ils étaient venus s'installer à Paris. Dans cette famille, on est alternativement prospères puis ruinés, on vient de pays différents mais on garde quelque chose en commun, j'y vois une espèce de goût pour l'aventure et une attirance pour ce qu'on peut apprendre en voyageant. Je descends donc de toutes ces origines et je crois que j'ai hérité de ces traits familiaux. Mon identité est là : c'est une identité nomade. " (Quatrième de couverture de l'édition Robert Laffont 2024) Présentation de l'auteur Né à : Nice , le 13/04/1940 De nationalités française et britannique, il est fortement imprégné par la culture mauricienne et bretonne de sa famille. Il est né d’une famille bretonne (son nom signifie "les enclos" en breton) émigrée à l’Ile Maurice au 18e siècle. Son père était un Anglais, médecin de brousse en Afrique (en fait, un homme né à l’Ile Maurice d’origine bretonne) et sa mère une Française. Après sa licence de lettres, il travaille à l’Université de Bristol et de Londres. Autour des années 70, il voyage au Mexique et au Panama où il vit plusieurs mois auprès des Indiens. Il connaît très vite le succès avec son premier roman publié, "Le Procès-verbal" (1963, prix Renaudot). Jusqu’au milieu des années 1970, son œuvre littéraire porte la marque des recherches formelles du Nouveau Roman. Par la suite, influencé par ses origines familiales, par ses incessants voyages et par son goût marqué pour les cultures amérindiennes, Le Clézio publie des romans qui font une large part à l’onirisme et au mythe: "Désert" (1980), Grand prix de littérature Paul-Morand, et "Le Chercheur d’or" (1985), ainsi que des livres à dominante plus personnelle, autobiographique ou familiale ("L’Africain", 2004). Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages de fiction (romans, contes, nouvelles) et d’essais. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 2008, en tant qu’"écrivain de nouveaux départs, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, explorateur d’une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante". Père de trois filles, il vit avec sa deuxième femme (depuis 1975), Jémia Jean, originaire du Maroc, à Albuquerque (Nouveau-Mexique, États-Unis) et en France. |
|
Les avis: |